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Sironā (orthographié parfois Đirona, Thirona ou encore Tsīrona) est une Déesse gauloise de la lune (et par extension du ciel nocturne) et des sources.


LUNE ET ÉTOILES
Le nom Sironā dérive du proto-celtique "ster" ('étoile'). Le nom Sironā signifierait alors étoile, stellaire, astrale ou encore 'Déesse étoile' selon les sources, associant cette Déesse plus particulièrement à la lune et au ciel nocturne.

Manuel Araujo, du blog Celtocrābiion a attiré mon attention sur une citation particulièrement intéressante de l'ouvrage d'Alan Ward dans son ouvrage "The Myths of the Gods - Structures in Irish Mythology". L'auteur y cite un passage traduit du Vitae sanctorum Hiberniae de William Heist :
"Avant l'aube demain, deux enfants naîtront dans cette maison. La plus jeune aura la prévalence sur la plus âgée. Le moment de leur naissance sera pour le moins approprié pour elles car une enfant, la subordonnée, s'élèvera après le coucher du soleil tandis que demain à l'aube, l'autre enfant apparaîtra"  (traduction et adaptation de l'anglais : moi)
Voici le texte d'origine tel que figurant dans l'ouvrage d'Alan Ward :
"Before dawn tomorrow, two children will be born in this house. She who is later in birth will be higher in grade. The time of birth will be most apt for them, for one child - the lesser- will rise after sunset today and tomorrow at dawn the other child will appear" (Ward, 2011 ; p.45)
Ward indique que ce passage fait référence à des saintes humaines de Leinster mais il lui semble évident qu'il s'agit d'un récit mythologique expliquant la naissance des Déesses de l'aube (Brighid) et de la lune.

Ce lien de parenté entre soleil, aube et lune dans d'autres traditions (gréco-romaine avec Eos, Selené et Helios par exemple; nordique avec Sól et Máni; ...) bien que les genres attribués aux divinités ne soient pas les mêmes d'une tradition à l'autre.

DÉESSE GUÉRISSEUSE : RÉPARTITION ET REPRÉSENTATION

C'est surtout en tant que Déesse guérisseuse et patronne des sources thermales (notamment celles de Luxeuil-les-bains en Franche-Comté) qu'elle a été adorée. Son lien avec les eaux est particulièrement évident si l'on prend la carte de la distribution des statues et inscriptions dédiées à Sironā, une 20aine au total (voire plus si on considère d'autres graphies telles que Serona ou Serana) :

Image provenant de Wikipédia et créée par l'utilisateur NantonosAedui

Sur plusieurs statuettes, Sironā est représentée tenant ou nourrissant un serpent, comme la Déesse Hygie, Déesse de l'hygiène qui veille à la médecine préventive et au maintien de la santé. Voyez ci-dessous pour comparer les représentations.
Représentation de Sironā de Hochscheid postée par l'utilisateur MSeses sur Wikipédia Représentations de la Déesse Hygie provenant du blog Héraldie

Sur le pilier de Vienne-en-Val, Sironā est représentée avec Minerve, Apollon et Hercule, ce qui renforce l'hypothèse d'un lien de parenté entre Brighid (associée à Minerve), Grannos (associé à Apollon) et Sironā.  

DÉESSE GUÉRISSEUSE : INTERPRETATIO ROMANA

Sironā a été nommée avec Esculape dans certaines inscriptions, notamment à Vienne (AE 1957, 00114). Cela illustre le syncrétisme qui s'est produit après la conquête romaine entre Sironā et Hygie/Salus. D'autres inscriptions attestent du syncrétisme entre Sironā et Diane (AE 1992, 01304). Des assimilations multiples donc, pour Sironā qui précisent et illustrent la perception qu'en avaient les celtes.

Sur le pilier de Vienne-en-Val, Sironā s'appuie sur une corne d'abondance, ressemblant par là aux Déesses des eaux (sources, lacs, rivières) ; cohérent puisqu'elle patronne des sources thermales.

SIRONA, GRANNOS ET BORVO
 
Sironā, sous ses différents noms, est souvent représentée en compagnie d'un Dieu appelé, selon les régions, Grannus/Grannos ou Borvo et assimilé à Apollon. Le théonyme Damona, donnée à une Déesse liée à la guérison et parèdre d'Apollon Moritasgus et d'Apollon Borvo est, pour cette raison, considéré comme un autre nom de Sironā, sœur d'un "Apollon Celtique" à la fois solaire et guérisseur (Grannos, Borvo, Belenos ...). 

Sources :
  • Manuel ARAUJO : Celtocrābiion - Déesse céleste 
  • Jean-François BRADU  : Article sur le pilier de Vienne-en-Val
  • Miranda GREEN, "Gods of the Celts", Sutton Publishing Ltd, 2004
  • Alan WARD, "The Myths of the Gods - Structures in Irish Mythology", CreateSpace Independent Publishing Platform, 2011
  • Celtnet : Article sur Sirona
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Artio est une Déesse dont le culte a notamment été attesté en Suisse, à Muri dans le canton de Berne (CIL 13, 05160 ; Germanie Supérieure). C'est à cet endroit que la statuette de bronze ci-dessous lui a été dédiée. Elle porte l’inscription latine « Deae Artioni Licinia Sabinilla » (Pour la Déesse Artio, par Licinia Sabinilla).
Source : Wikipédia, utilisateur : Sandstein
En étudiant le nom de la dédicataire, on comprend que cette dernière était citoyenne romaine. En effet, elle porte les duo-nomina (nom de la gens/gentilice et surnom/cognomen) avec des noms latins.

D'AUTRES DEDICACES EN ALLEMAGNE

D'autres dédicaces à Artio ont été retrouvées en Allemagne :à Ernzen (CIL 13, 04113 ; Gaule Belgique), Daun (CIL 13, 04203 ; Gaule Belgique) et Stockstadt am Main. (CIL 13, 11789 ; Germanie Supérieure). En effectuant une étude onomastique sur ces inscriptions on remarque les choses suivantes :
  • les inscriptions de Ernzen et Daun, respectivement « Artioni / Biber » et « Artio Agritius », mentionnent le nom de la Déesse ainsi que le nom du dédicataire sous la forme d'un nom unique. Biber et Agritius auraient donc été des pérégrins : des habitants libres d'une province romaine ne possédant pas le statut de citoyen romain. (Beck, 2009)
  • l'inscription de Stockstadt mentionne un dédicataire possédant les tria-nomina, donc un citoyen romain.
UNE DÉESSE ADORÉE PAR (AU MOINS) DEUX PEUPLES CELTES

Montage réalisé à partir de l'application Google Maps
La carte ci-dessus est un montage rapide reliant les différents lieux où ont été découvertes des inscriptions dédiées à la Déesse. Je souhaitais avoir une idée, même approximative, des lieux dans lesquels Elle était adorée. Il est plus que probable que la situation réelle du culte d'Artio ait été très différente puisque je n'ai fait que relier grossièrement les lieux où des inscriptions ont été effectivement retrouvées.

Si l'on peut croire, à première vue, qu'Artio est une Déesse germano-celtique du fait de sa présence en « Germanie supérieure » et en « Gaule Belgique », il n'en est rien. Son nom est manifestement gaulois. De plus, les inscriptions ont été retrouvées sur les territoires de deux peuples celtes : les Helvètes et les Trévires.

ARTIO ET ARTÉMIS ?

Miranda Green considère Artio comme une Déesse de l'abondance, protectrice des ours (contre les chasseurs) et des humains (contre les ours). D'autres (Guirand, 1994) en font une Déesse de la chasse, la comparant ainsi avec la Déesse grecque Artémis que plusieurs mythes, pratiques helléniques voire même le propre nom relient à l'ours.

Morgan Daimler du blog « Living Liminally » a une vision intuitive d'Artio que je trouve particulièrement intéressante. La Déesse est venue à elle alors qu'elle cherchait un guide pour sa pratique du Seiðr. Si vous êtes anglophones, je vous conseille de lire l'article sur son blog où elle décrit sa rencontre avec Dame-Ourse :
« Quoique, je dirais aussi que mon expérience personnelle avec Elle prouve qu'Elle peut être à la fois tendre et protectrice mais aussi très intense. Je l'ai rencontrée dans le monde des esprits et j'ai été, par exemple, démembrée ; pourtant j'ai aussi été guérie. Je l'ai vue dans sa forme d'ourse, me charger en rugissant au point que j'étais trop terrifiée pour bouger ou même penser. Or Elle a aussi été très gentille avec moi. »
                          (Morgan Daimler, Woden's Wandering Witch ; ma traduction )

A la suite de cette rencontre, la Déesse lui a demandé de pratiquer le Seiðr en se couvrant la tête d'une peau d'ours. Les commentaires de l'article sont tout aussi intéressants puisqu'ils décrivent une Déesse très protectrice, surtout pour les personnes ayant besoin de « réconfort, de force et de guidance » et les femmes enceintes.

Ici, les traits communs entre Artio et Artémis sont multiples :
  • Guérisseuse (ou Initiatrice ?)
  • Protectrice des femmes enceintes
  • La peau d'ours que revêtent certains pratiquants lors de rites (Walbank, 1981)

ARTIO, UNE DÉESSE DE LA SOUVERAINETÉ ?

Cependant, cela ne fait pas l'unanimité dans la communauté scientifique et la perception que les anciens celtes avaient d'Artio reste inaccessible.

Guyonvarc'h et Le Roux écrivent dans « La civilisation celtique » : 
« S'il existe à Berne une déesse Artio, ce n'est pas du tout parce que les anciens Helvètes de l'endroit se sont pris pour des descendants d'ours ou parce qu'ils ont pensé que leur divinité protégeait les plantigrades, mais tout simplement parce que l'ours est, comme en témoigne aussi le nom du roi Arthur, un symbole royal, à côté du sanglier, symbole sacerdotal ».
Cela nous donne un autre éclairage sur cette Déesse qui, longtemps considérée comme la Déesse protectrice des ours, pourrait bien avoir des fonctions de Déesse de la souveraineté à l'instar des Déesses Epona (Gaule) ou Rigantona (Grande-Bretagne). L'ours étant un symbole de la royauté guerrière.

Le canton de Berne, où a été découverte la statuette dédiée à Artio, a toujours l'ours pour blason, en souvenir de l'animal tué par le fondateur de la ville du même nom en 1191 :
« Le duc Bertold V de Zähringen a fondé la ville au bord de l'Aar en 1191 et l'aurait nommé d'après le nom de l'ours (Bär en allemand) qu'il avait tué. » Image et texte : © Wikipédia




Mais qu'entend on par Déesse de la souveraineté ?

Les Déesses de la souveraineté assuraient l'initiation et la légitimité du roi, la protection de son territoire (notamment par la guerre) ainsi que l'abondance et la richesse de celui-ci. Elles ont donc un aspect guerrier indissociable de leur aspect prospérité. Peut-être est-ce là une piste pour mieux connaître Artio ?

D'AUTRES DIVINITÉS « URSINES » ?

Artio n'est pas la seule Déesse dont le nom dérive du mot « artos ». C'est aussi le cas de certains Dieux. Ainsi a t-on découvert à Beaucroissant en Isère une inscription dédiée à Mercure Artaios (ou Artaius selon les auteurs) par un citoyen romain (CIL 12, 02199 ; Gaule Narbonnaise).

Des amulettes en jais sculptées en forme d'ours ont aussi été retrouvées en Grande-Bretagne dans des tombes, tandis que des griffes et des dents d'ours ont été exhumées dans plusieurs sépultures ardennaises de l'ère La Tène (Beck, 2009). Peut-être s'agissait-il d'une protection pour le voyage vers l'autre-monde ?

Mais la Déesse qui semble avoir le plus de points communs avec Artio est Andarta dont le nom signifie « Grande/Puissante Ourse ». C'est dans le sud de la France (autour de la ville de Die, dans la Drôme) que le culte de cette Déesse a été attesté par près d'une dizaine d'inscriptions. Andarta reçoit, dans plusieurs inscriptions, l'épithète « auguste » indiquant que son culte faisait partie du culte officiel de l'empire.

Bibliographie :
  • Arbre Celtique
    • Andarta
    • Artio
  • Noémie BECK, Goddesses in Celtic Religion — Cult and Mythology: A Comparative Study of Ancient Ireland, Britain and Gaul, 2009
  • Yann LE BOHEC, La Germanie Des Romains : Des Provinces de Circonstance, 2002
  • Corpus Inscriptionum Latinarum
  • Morgan DAIMLER, Artio, Germano-Celtic Bear Goddess, 2012
  • Christian-Joseph GUYONVARC'H, Françoise LE ROUX, "La Civilisation Celtique". Éditions Ouest-France, 2004
  • Walbank, M. (1981). Artemis Bear-Leader. The Classical Quarterly, 31(2), 276-281.
  • Wikipédia 
    • Berne sur Wikipédia en Français
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Deuxième article de la série sur l'étude comparative de mes arcanes. Aujourd'hui, ô surprise, je parlerai du magicien, aussi appelé bateleur dans le tarot de Marseille.

De haut en bas et de gauche à droite : The Wild Unknown (WU), Tarot de Marseille (TM), Silicon Dawn Tarot (SD), Shadowscape Tarot (ST), Mystic Faerie Tarot (MFT), Tarot du Cercle de la Vie (CdlV), Tarots Celtiques (TC) et Druidcraft Tarot (DT).

Le un est, en numérologie, symbole de la création, de l'ambition, de la volonté, de l'activité, du leadership voire de l'individualisme ou de l'égoïsme. Sans trop de surprise, ça colle à la symbolique du magicien.

Le personnage principal et son action

Les personnages principaux des cartes du magicien sont en grande majorité des hommes. Une seule femme parmi ces personnages, la magicienne du Silicon Dawn. Du côté des hommes, on a les deux extrêmes : le jeune (et beau) escamoteur un peu arnaqueur et le vieux sage.

Le magicien du CdlV me fait penser à Lao Tseu : vieux sage (Lao Tseu serait né "vieux"), longue barbe blanche, habit d'inspiration asiatique, voyageur, tout ça.

Le magicien du DT est le personnage qui m'étonne le plus tant son apparence me fait spontanément penser à un Pape/Grand-Prêtre/Hiérophante plus qu'à un magicien si on met de côté la présence des outils traditionnels portés par le magicien. La similarité visuelle entre le magicien et la grande prêtresse ainsi qu'entre l'empereur et le hiérophante est vraiment flagrante quand on met les cartes côte à côte.

Ici, c'est plutôt le magicien qui semble servir de contrepartie à la grande prêtresse : tous deux sont debout devant un autel dans un cercle de pierre, en pleine cérémonie. D'ailleurs, si le grand prêtre agit en plein soleil et que la grande prêtresse est associée à la nuit, le magicien est cependant entre les deux : il réalise sa cérémonie au crépuscule. Le magicien du DT se trouve donc à un moment crucial de la "journée", "liminal" même, puisqu'il s'agit de son commencement. En effet, les gaulois prenaient la nuit comme référence dans la mesure du temps (le jour suivait la nuit et c'était la nuit que commençait un nouveau mois, une nouvelle année, ...). Il a une main tendue vers le ciel et l'autre vers la terre, comme s'il effectuait la liaison entre les deux mondes.

Sans trop de surprise, c'est le Dieu pancelte Lugh qui a été choisi pour figurer sur la carte du magicien des TC. Ce Dieu qui maîtrise toutes les techniques et qui a mené les Tuatha Dé Danann lors de la bataille de Maighe Tuireadh est un choix intéressant. : leader, mage, guerrier, poète et musicien, entre autres ... il représente bien la polyvalence et l'expertise attendue du magicien. Juste : le chapeau pointu de magicien type Merlin de Disney ... c'est carrément exagéré, pourquoi pas un gilet à paillettes, un haut de forme et un lapin ?

Du côté du Bateleur (TM) et du magicien du MFT, l'aspect mis en avant par les personnages c'est, outre leur polyvalence, un aspect un peu illusionniste, voire carrément escamoteur. Ces deux personnages se donnent en spectacle et font des tours de passe-passe. Reste à savoir si, pendant ce temps, un comparse récupère les bourses des spectateurs...

L'escamoteur par Hieronymus Bosch (source : wikipédia)
La magicienne du SD est ce qu'on peut appeler une sorcière de fauteuil. Sa dextérité est plutôt associée au domaine informatique. C'est celle qui est ultra présente sur la toile, notamment sur les réseaux sociaux. Son expression, à la fois déterminée et railleuse et son geste d'enseignement (que l'on voit couramment sur les statues ou icônes de saints chrétiens et du Christ) me fait penser qu'elle s'apprête à prêcher la bonne parole, la sienne. Peut-être se prépare-t-elle à démolir, par clavier interposé, un pauvre internaute qui a le malheur de ne pas être d'accord avec elle ? ou de partager ses connaissances ? Je penche plutôt pour la première à cause du masque et des outils notamment, j'y reviendrai.

Le magicien du WU est un léopard, symbole d'agilité, de ruse, d'autorité (symbole royal pour de nombreuses ethnies en Afrique, notamment) et de puissance. Il regarde vers la droite, vers le "futur".

Celui du Shadowscape est le seul qui fait de la "vraie" magie, en décalage avec l'illusionnisme du bateleur et du magicien du MFT. Comme le fou du même jeu, il possède un tatouage en forme de soleil, symbole de vitalité. Sa coiffe a l'aspect à la fois d'une couronne et de cornes. Il est accroupi et est tourné vers la gauche mais ne regarde pas dans cette direction : il est concentré sur l'énergie verte entre ses mains. Leur position est intéressante : alors qu'on l'aurait plutôt imaginé comme entourant l'orbe vert de ses mains, paumes dirigées vers l'orbe, c'est plutôt le dos de la main qui est du côté de l'orbe. En fait, on dirait même qu'il a passé les mains au travers de l'orbe ou qu'il a effectué un mouvement circulaire (bouger une main vers le haut et l'autre vers le bas) afin qu'elles se retrouvent dans cette position.   

Les outils, les objets, les parures

Côté outils, tous les magiciens ou presque sont équipés des outils qui représentent les 4 suites du tarot.

Le bateleur est ainsi équipé de deniers, d'un bâton, d'un poignard et d'une coupe, entre autres objets associés à son activité (boules de jonglage, sac pour transporter ses outils et pour faire sortir un lapin de nulle part, ...). Ici la coupe ne lui sert pas à recueillir de l'eau mais à cacher la pièce qu'il va faire passer de coupe retournée en coupe retournée pour tromper les spectateurs. Sa table à 3 pieds semble bancale ce qui me fait penser que, si le bateleur est habile, il reste un amateur ou a négligé de se trouver du matériel stable pour supporter (au sens propre comme au figuré) son activité. Autre possibilité : il n'a pas le choix pour le moment, il y a donc une idée de faire avec ce qu'on a et de faire ça suffisamment bien.

Le mage du MFT possède, en plus des 4 outils, un pentacle en double et un jeu de carte. Ces dernières accentuent l'aspect illusionniste de notre magicien. Ses ailes sont au nombre de 6, comme pour les séraphins. Six peut représenter aussi la beauté, l'exigence, la perfection (ou le perfectionnisme). Ce mage veut visiblement séduire. Il pointe deux des cartes qui l'entourent :

  • l'as de pique renversé qui est relié à la transformation, à la mort (fin d'un cycle), un tournant dans la vie, ...
  • le deux de carreaux qui est relié à des petits gains financiers, l'indépendance, l'imagination,... Selon d'autres sources, le deux de carreaux indiquerait une difficulté à faire un choix.
Lugh tient dans la main Gae Assail, sa lance en bois d'if. Cette lance est réputée pour atteindre toujours sa cible. Elle peut même revenir dans la main de son propriétaire s'il l'invoque. Aucune bataille ne peut être perdue par celui qui la manie. Gae Assail forme, avec le chaudron du Daghda, la pierre de Fal et l'épée de Nuada, les  quatre trésors des Tuatha Dé Danann. Le chaudron d'abondance est d'ailleurs également représenté sur la carte, rempli de champignons et de fruits vénéneux, là encore on est dans l'ambivalence : un chaudron d'abondance rempli de choses immangeables. Lugh tient également une canne ornée de serpents qui semble être le fruit d'un mariage pas très catholique entre le bâton d'Esculape et le caducée d'Hermès. Le lance-pierre avec lequel il a tué le roi Fomoire Balor, son grand-père repose contre le chaudron aux pieds du Dieu. Il y a aussi une sorte de baguette noire derrière lui mais je n'ai aucune idée de ce que ça peut bien être.

La magicienne du SD possède de nombreux outils. Déjà, pour représenter la suite des épées, elle a deux dagues, apparemment un athamé et une bolline. Outre le pentacle, elle est munie d'une tasse de café et d'une baguette. Un masque de renard est également présent sur l'image, représentant encore une fois la ruse et la débrouillardise mais aussi la tromperie ou le masque social (hypocrisie ?).

J'ai déjà parlé de son clavier mais le vernis sélectif fait apparaître d'autres outils : un circuit imprimé et une sorte de filet ou de "toile" (web) qui l'entoure... comme la matrice (oui, celle du film). Cette magicienne est ultra-connectée mais contrairement à la plupart des magiciens présentés sur les autres cartes, son clavier semble être le seul outil qu'elle utilise réellement : les autres sont en train de valser autour d'elle sans qu'elle leur prête la moindre attention. Autour d'elle on remarque aussi un bandeau avec les lettres : NYXOMTROPGHOLEESEXE... eeeeeeeet... ça veut probablement rien dire...

Le magicien du ST est concentré sur son orbe mais il a quelques outils à disposition. Par contre, on ne retrouve pas directement les symboles des suites mais ceux des éléments associés aux suites : 
  • une plume pour l'air, la suite des épées et les aspects intellectuels
  • un coquillage pour l'eau, la suite des coupes et les aspects émotionnels
  • une lanterne pour le feu, la suite des bâtons et les aspects créatifs
  • une branche de lierre pour la terre, la suite des deniers et les aspects matériels
Le magicien du DT, quant à lui, porte plus de bijoux qu'une maquerelle : un torque au poignet, un torque sur la tête, un bracelet d'or, une griffe d'ours (symbole royal) et ce qui pourrait être une sorte d’œuf de serpent des druides ne correspondant pas du tout à la description qu'en fait Pline l'ancien. 

Sur sa ceinture, deux disques. Sur l'un d'eux est gravé un visage, une référence au culte des têtes ? Sur l'autre figure un symbole (un triangle inclus dans un carré, lui-même inclus dans un cercle) que le livret présente comme un symbole pythagoricien mais qui me semble, pour le coup, plutôt adapté d'un symbole rosicrucien possédant une symbolique intéressante par rapport au magicien  :
  • les 3 sommets du triangle sont la volonté, la sagesse et l'activité 
  • les 4 sommets du carré sont la matière, l'énergie, les sentiments et les pensées : hors interprétation chrétienne, on peut relier ça aux suites et à leur symbolique.
  • le cercle représente l'éternité (à relier avec le symbole infini présent sur la plupart des cartes)
Il est couvert d'un manteau de plumes de corbeaux ou corneilles oiseaux associées aux prophéties, entre autres.

La faune

L'animal le plus couramment représenté sur mes versions du magicien est le serpent. Il y en a 3 sur la carte de Lugh, deux sur sa canne et l'un sur l'arbre. Le magicien du ST a un serpent en guise de ceinture tandis que deux serpents entrelacés sont gravés sur le pilier qui soutient le magicien. Ils entourent un orbe vert identique à celui que le magicien a entre les mains. La sorcière du SD semble aussi avoir une ceinture-serpent ou un serpent-ceinture, c'est selon. Le serpent est associé à la sagesse, au chaos, à la connaissance, à la fertilité, à la renaissance, à la mort, à la guérison, au foyer, aux cycles. Il y a une certaine ambivalence dans la symbolique du serpent. 

Le coq, couramment associé au Dieu Mercure est également présent aux côtés de Lugh et du magicien DT. Notons que Lugh est également accompagné des autres animaux associés à Mercure : la tortue (la première lyre aurait été fabriquée par Hermès à partir de la carapace d'une tortue) et le bélier (animal associé à la légitimation des rois dans plusieurs mythes grecs ; Hermès était également envoyé par Zeus pour légitimer les rois "de droit divin" en donnant à leur règne un fondement sacré). À première vue, on pourrait dire que Lugh s'est récupéré toute la ménagerie de son illustre voisin mais ça serait trop simplifier. Lugh a bien un lien avec la souveraineté sacrée. Dans l'histoire de Baile in Scáile, Il apparaît avec Flaithe, déesse de la souveraineté devant Conn Ceadcathach. Lorsque la déesse demande qui doit boire la coupe remplie d'hydromel de la souveraineté, Lugh désigne Conn Ceadcathach. Sinon il y a aussi tout un lien entre les dieux des serments et des contrats et la désignation voire légitimation des souverains de droit divin que je ne développerai pas ici. 

Lao Tseu est accompagné d'un gros monstre vert ressemblant à un croisement entre un lama sponsorisé par cétélem, un nasique de Bornéo avec euh ... des pouces opposables.

La flore

Sur les cartes présentant des fleurs reconnaissables, il y a des lys et des roses, fleurs nobles par excellence. Notons que le magicien du tarot CflV est entouré de roses et sur le même pied fleurissent des roses rouges, blanches et roses, une autre prouesse de notre magicien ? Le magicien du MFT est accompagné, quant à lui, de lierre sur lequel je n'ai pas trouvé grand-chose à relier au magicien et à son message. Il est surtout là pour décorer je pense.  

Les symboles

Lao Tseu Le magicien du tarot CdlV possède un pentacle avec le symbole de la triple corne d'Odin ce qui est assez intéressant étant donné que Gungnir (la lance d'Odin) possède des similarités avec Gae Assail et que des parallèles entre Odin, Lugh et Mercure ont très souvent été faits.
Le magicien est associé à la planète Mercure (voir symbole sur la carte des TC et pendentif de la magicienne du SD). Lugh, sous le nom Lugus est là encore, couramment considéré comme le Mercure gaulois décrit par César dans la guerre des Gaules.

Le symbole infini est représenté sur à peu près toutes les cartes de magicien ce qui est une invariante dans les cartes : l'infini, l’Ouroboros, le cercle, ...   

Le magicien, un être "à part"

L'étude des cartes de magicien semble indiquer que le magicien est un être à part, entre les mondes.

Lugh est couramment considéré comme une divinité hors classe, dans le sens où il entre simultanément dans les trois grandes classes duméziliennes (sacerdotale, guerrière, artisanale/productrice) sachant que ces classes sont plutôt de l'ordre de l'idéal-type wébérien.

Mais, même si, comme moi, on reste sceptique par rapport à cette démarche, il n'empêche que Hermès et Mercure, dieux messagers, toujours en vadrouille d'un bout à l'autre du cosmos, visitant à loisir l'Olympe, les Enfers et la Terre, divinités psychopompes, patrons des voleurs et des marchands, franchisseurs de frontières, tout ça, sont bien des divinités qui sont entre les mondes.

La magicienne du SD, une main dans le monde numérique et l'autre dans le monde réel, est elle aussi, en quelque sorte, entre deux mondes. Idem pour notre magicien du ST, mi-oiseau mi-humain. Le magicien du DT fait carrément le pont entre deux mondes à un moment de la journée qui se situe entre le jour et la nuit.

En bref, le magicien agit dans un espace ou un temps liminal. Entre le sacré et le profane, entre le jour et la nuit, entre l'abstrait et le concret, entre l'ordre et le chaos, entre deux mondes. Il fait parfois le lien entre les deux.

Synthèse

Création, ambition, volonté, activité, leadership, individualisme, égoïsme, escamoteur/illusionniste, polyvalence, habileté, dextérité, perfectionnisme, expertise, ambivalence, liminalité ... 
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Cet article est le premier d'une série consacrée à l'étude de mes arcanes majeurs... à voir si je continuerai avec les mineurs. Le but étant de travailler ma connaissance intuitive des cartes, j'éviterai de lire des études toutes faites ou les livrets (sauf si j'arrive vraiment pas à voir ce qu'est tel ou tel détail) pendant ce "travail". Sinon, je ne cherche pas à faire une étude exhaustive de toutes les manières de représenter tel ou tel arcane dans le tarot mais de mieux appréhender les jeux que je possède en comparant la vision de différents artistes.


De haut en bas et de gauche à droite : Tarot du Cercle de la Vie, Druidcraft Tarot, Tarots Celtiques, Mystic Faerie Tarot, Shadowscape Tarot, Tarot de Marseille, The Wild Unknown et les 4 dernières viennent du Silicon Dawn Tarot.

L'action : fuite, aventure, rite de passage et leap of faith 

Les fous représentent le début d'une action, un potentiel. Le fou du Wild Unknown est sur le point de se jeter à l'eau, au propre comme au figuré. Une nouvelle aventure commence, petit oiseau devient grand, d'où l'idée d'un rite de passage.

Cette aventure n'est pas toujours voulue si on en croit 3 des fous du Silicon Dawn : elles fuient quelque chose. Le vernis sélectif sur l'une d'elle laisse même deviner une pieuvre géante. Mais est-ce vraiment une fuite ? ou une cascade ? Toutes sont entourées de deux "objectifs" qui semblent les filmer. Fuite réelle ou jeu d'acteur ?

Le fou du Shadowscape s'apprête, quant à elle, à effectuer un "leap of faith". Elle a l'air d'avoir une confiance aveugle en la capacité des oiseaux qui l'accompagnent à soutenir son poids.

Les fous qui se trouvent sur le bord d'une falaise semblent soit obligés de sauter, soit tête en l'air. Celui du Druidcraft a la tête dans les nuages tandis qu'il se rapproche dangereusement du bord. Si le mat du Marseille n'a pas de danger immédiat devant lui, lui aussi regarde vers le haut, insouciant. Ne parlons même pas de celui du tarot du Cercle de la Vie qui s’emmêle carrément les pieds.

Le fou du Mystic Faerie nous lance une dernière œillade espiègle avant, probablement, de lancer ses projectiles à ceux qui auront le "malheur" de passer à côté. Cuchulainn, à un niveau plus sérieux, se prépare à la guerre.

Quant à un des fous du Silicon Dawn : on pourrait penser qu'elle est très concentrée sur son bouquin mais elle a les yeux fermés. Elle ne lit pas ou elle se rendrait compte que la plupart des pages se font la malle. On dirait plutôt qu'elle hume les pages de son livre comme si elles lui rappelaient des souvenirs. Elle a déjà un pied dans le vide. Autre détail d'importance sur cette carte : le personnage est enceinte. Signe, là aussi, d'une nouvelle vie qui s'annonce pas seulement pour l'enfant à naître mais pour la future mère.

Les vêtements des personnages

Quand ils en ont, les vêtements des personnages sont, la plupart du temps, déchirés ou mal assortis. L'enfant représenté sur l'arcane du Mystic Faerie a des vêtements rapiécés, ce qui semble logique si on prend en compte qu'il s'agit probablement d'un enfant un peu turbulent. Les vêtements ont vécu, comme on dit.
Au niveau des autres, ça se justifie moins, ça indique surtout un manque de préparation voire une insouciance frisant la négligence : le fou du TCdlV n'a enfilé qu'une seule de ses bottines, il a gardé un de ses chaussons. Il n'a pas l'air d'être complètement sorti de chez lui ... ou en tout cas, il en est sorti à la hâte. 

Cuchulainn, en armure impeccable et les fous en fuite du Silicon Dawn sont des exceptions.  

Les expressions des personnages 

Les expressions des personnages sont aussi intéressantes à analyser. Dans les jeux que je possède, elles peuvent être classés en plusieurs catégories :
  • La peur : c'est particulièrement le cas des fous du Silicon Dawn. 
  • L'anticipation rêveuse, teintée de sérénité ou de confiance en soi mais surtout d'inattention est l'expression qui se retrouve le plus souvent dans mes cartes, du WU au Marseille en passant par le Druidcraft ou le Shadowscape. 
  • L'espièglerie de l'enfant du Mystic Faerie 
  • L'enthousiasme féroce et la fureur de Cuchulainn
  • La tendresse : dans le tarot du Cercle de la Vie, le fou a le regard attendri que l'on peut voir chez les personnes fanas de chat dès qu'elles en voient un faire une bêtise dans un rayon de 40m autour d'elles. Ça ... ou il fait l'amour à la caméra, je sais pas trop.

Les ailes

La majorité des fous analysés ont des ailes, et ça peut se comprendre au propre comme au figuré. Tous sont dans un état d'exaltation.

Les fous du Silicon Dawn ont des ailes de papillon qui sont formées par du vernis sélectif. On ne peut les mettre en évidence qu'en penchant légèrement la carte vers la lumière.

Le cygne* du WU ne s'apprête pas à voler mais il en aura la capacité, au moins sur de courtes distances.

Quant au fou du TCdlV, j'ai l'impression que lorsqu'il va tomber, son chapeau se gonflera d'air et amortira sa chute. Pratique.

Les ailes du fou du Shadowscape lui sont données par tous les oiseaux au nombre de 11 qui l'accompagnent. En numérologie, le 11 est associé à l'intuition, à l'idéalisme et au courage.

Le soleil, la lumière, la lanterne

Je vois un rapport entre le fou et la lumière dans certaines des cartes, un aspect de vitalité.

Le fou du tarot du Cercle de la Vie porte une lanterne, un symbole traditionnellement associé à l'arcane de l'ermite. L'ermite de ce même tarot, au passage, n'en porte pas. Le halo de la lanterne est plus important que celui que produirait une simple bougie surtout en plein jour, ce qui me fait penser que, peut-être, il ne s'agit pas du halo de la bougie mais du soleil caché derrière la lanterne.

Le fou du Shadowscape possède même un tatouage en forme de soleil sur le pied et un orbe de lumière jaune orangée est serti dans le pilier. Le fou du Wild Unknown est sur le point de s'élancer sur une eau, elle aussi colorée de jaune orangé, comme si le soleil de l'aube se reflétait sur un lac. 

Le témoin, l'assistant, l'attaquant

Sur la plupart des cartes, les personnages sont accompagnés soit de chiens, soit de renards. Seul le fou du tarot du Cercle de la Vie est accompagné d'un chat qui lui mord la jambe au point d'y rester accroché sans que cela ne semble gêner notre fou. Là encore, peut-être qu'il s'agit juste du seul moyen qu'à trouver le chat pour essayer de faire réagir le fou ?

Du côté des chiens et renards : la plupart semble vouloir accompagner (Druidcraft, Tarots Celtiques) le fou, d'autres ont un comportement plus ambigu : on ne sait pas trop s'ils attaquent ou cherchent à prévenir. Ainsi, le chien du mat cherche t'il à attaquer le personnage ou à attirer son attention sur un danger potentiel ? Idem pour les renards du Silicon Dawn, la couleur dominante du personnage est la même que celle de l'animal, semblant indiquer qu'il s'agit d'un compagnon plus que d'un agresseur. Ils ont, en tout cas, l'air de hurler qu'il s'agisse de menaces ou de conseils.

Le renard qui accompagne le fou du Shadowscape et le chien noir qui accompagne celui du Druidcraft ont l'air très attentifs compensant ainsi l'insouciance des fous... quoique... le chien du Druidcraft est tellement occupé à regarder son maître qu'il ne voit pas non plus qu'il est au bord d'une falaise.

Symboles sur l'arcane Cuchulainn 

Certains symboles présents sur la carte de Cuchulainn (Tarots Celtiques) sont plus difficiles à interpréter : 
  • La branche de houx. Elle me fait penser à la lettre oghamique Tinne. Cette lettre est associée au Soleil mais surtout au lingot de métal, donc à l'artisanat, à la forge et à la richesse (Laurie, 2007). Tinne peut être utilisé pour représenter la lame d'une arme ce qui correspondrait bien à Cuchulainn et son rôle de héros guerrier. 
  • Le symbole planétaire pour Pluton. Là, par contre, aucune idée de pourquoi ça a été associé à cette figure mythologique. 

Synthèse

En positif : spontanéité, vitalité, énergie, aventure, nouveau départ, espièglerie, enthousiasme, 
En négatif : insouciance, négligence, inconscience, fuite en avant, absence de préparation, naïveté

Source sur les oghams : 
Laurie E. R. (2007), Ogam Weaving Word Wisdom, Stafford, U-K, Megalithica Books

*oui, je sais, il n'a pas les pattes palmées mais ça a tout de même l'air d'être un cygne
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